À quelques mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, la question de la nationalité refait surface dans le débat politique, rappelant les heures sombres de la controverse sur l’« ivoirité ». Au cœur de la polémique : Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA et candidat déclaré à la magistrature suprême.
Le Tribunal de Première Instance d’Abidjan a décidé de suspendre la délivrance du certificat de nationalité à l’ancien banquier international, dans l’attente d’une décision judiciaire visant à déterminer s’il a perdu sa nationalité ivoirienne en raison de sa double nationalité passée.
Pourtant, Tidjane Thiam, né à Abidjan et issu d’une famille politique ivoirienne bien connue, a officiellement renoncé à sa nationalité française en mars 2025, une condition exigée par la Constitution pour briguer la présidence. La France a validé cette renonciation, faisant de lui un citoyen exclusivement ivoirien.
Cette suspension relance les interrogations sur l’utilisation politique des procédures de nationalité et fait resurgir un climat de suspicion autour de l’identité des candidats, dans un pays encore marqué par les divisions des décennies précédentes.
Malgré cette situation, Tidjane Thiam figure toujours sur la liste électorale publiée par la Commission Électorale Indépendante (CEI).