Adama Bokar Soko, ancien ministre mauritanien de l’éducation nationale et de la réforme du système éducatif..
La « remanomania » qui s’en prend de l’équipe du premier Ministre, Mohamed Ould Billal, dénote soit d’un tâtonnement révélateur d’un gouvernement qui se cherche toujours, dépassé par les événements ; soit d’une cure inachevée mais dont le remède est encore pire que le mal.
Le dernier remaniement donne en tout cas l’impression que tout le manège visait à écarter l’ancien ministre de l’éducation nationale et de la réforme du système éducatif, évacué une première fois, il y a quelques semaines du ministère de l’élevage pour celui de l’éducation nationale et de la réforme du système éducatif..
Le communiqué de la présidence informe juste que « par décret en date de ce jour, et sur proposition du Premier ministre, sont nommés : ministre de l’Education nationale et de la Réforme du Système éducatif, Brahim Vall Ould Mohamed Lemine. Un ancien de l’UNFPA fraichement entré au gouvernement de Mohamed Ould Billal. Il remplace Adama Bokar Soko apparemment rescapé de l’avant-dernier remaniement partiel. Le communiqué informe aussi que Zeïnebou Mint Hmednah, ex-ministre secrétaire générale du Gouvernement, est nommée Ministre de la Fonction publique et du Travail, en remplacement de Mohamed Ould Abdallahi Ould Ethmane, devenu Ministre de l’Elevage, en remplacement de Brahim Vall Ould Mohamed Lemine qui était bien dans son milieu pourtant…La seule nomination est celle de Lam Moctar Alhousseyni, Ministre secrétaire général du gouvernement, en lieu et place de Zeïnebou Mint Hmednah.
Le remaniement (très) partiel ne se résume-t-il enfin qu’au limogeage de Soko ? Poussé dans le dos vers le précipice, la sortie de Soko cache-t-elle un malaise que le gouvernement n’assume pas ? Que lui reproche-t-on ? Et qu’a-t-il d’abord commis comme «impair » pour que cet ancien cadre du Pnud et sortant de la Sorbonne puisse mériter ce traitement?
Il n’y a évidemment que des interrogations qui fusent et beaucoup de supputations si l’on ne s’en tient qu’aux commérages publics qui les lient avec la mauvaise gestion des ouvertures des classes, pendant que d’autres parlent de secousses liées à l’application des réformes éducatives objet de concertations nationales qui connaissent une certaine résistance, ou encore la sempiternelle question de dosage ethnique pendant que les plus spectaculaires parlent du dernier voyage de l’ex-ministre de l’Education nationale et de la Réforme éducative, Adama Bokar Soko, à New York pour le sommet mondial sur la transformation de l’éducation organisé par les Nations Unies du 17-22 septembre 2022.