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Opinion

Dieynaba N’diom, militante activiste mauritanienne

Dieynaba N’diom, « Affrontons nos problèmes afin d’avoir un pays comme le Rwanda »

La militante et féministe mauritanienne, Dieynaba N’diom, en visite au Mémorial du génocide de Kigali (Rwanda) compare le génocide rwandais (1994) à celui mauritanien (1986-1991) et appelle à une prise de conscience. 

« J'ai visité le mémorial du Génocide Rwandais, j'ai mal et le pire ?, c'est de se dire c'est exactement ce qui s'est passé en Mauritanie. », at-elle écrit sur sa page Facebook. 

Afin de bâtir une nouvelle Mauritanie, juste, égalitaire et prospère. L'activiste demande de joindre l'utile à l'agréable en s’inspirant du modèle rwandais, « Pourquoi on n'affronte pas nos problèmes, pour enfin avoir un pays qui se reconstruit comme le Rwanda ? » s'interroge-t-elle. 

Entre 1986-1991, en confit sénégalo-mauritanien est déclenché faisant des victimes civiles et militaires. Ainsi, 28 militaires négro-africains ont été pendus à Inal (nord) la veille du 27 au 28 novembre 1990 pour la commémoration de l'indépendance de la Mauritanie, sous le commandement de l'ancien chef de l'État Maouiya Ould Sid' Ahmed Taya, sans compter les différentes tueries et tortures qui avaient eu lieu dans plusieurs camps militaires et fosses communes dans toute l'étendue du territoire national, a indiqué Bocar Lam Toro Kamara, président du Collectif des orphelins des victimes civiles et militaires 1986 à 1991 (Covicim). 

Pour rappel, une loi d'amnistie de 1993, activée par l'ancien dictateur, Maouiya Ould Sid'Ahmed Taya, aujourd’hui en exil au Qatar, empêche toute enquête, toute plainte et tout procès contre les forces armées et de sécurité qui ont commis des exactions contre la communauté négro-mauritanienne. 

La Rédaction 

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