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International

Haïti : près de 200 morts en deux jours dans des violences orchestrées par un chef de gang

Au moins 184 personnes ont été tuées à Port-au-Prince ce samedi 7 et dimanche 8 décembre lors de violences orchestrées par un chef de gang. Selon l’ONU, au moins 5 000 personnes ont été tuées dans le pays caribéen cette année.
 

 

Volker Türk, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, a déclaré lundi 9 décembre lors d’une conférence de presse à Genève (Suisse) que « rien que le week-end dernier, au moins 184 personnes ont été tuées dans des violences orchestrées par le chef d’un puissant gang dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince ».

Ces meurtres ont été ordonnés par un chef de gang convaincu que la maladie de son fils avait été causée par des pratiquants du culte vaudou, selon l’ONG haïtienne Comité pour la paix et le développement (CPD). « Ces derniers meurtres portent le bilan des morts en Haïti cette année au nombre faramineux de 5 000 personnes », a également souligné Volker Türk.

700 000 déplacés à cause des violences

Selon le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme et le CPD, le massacre a eu lieu dans le quartier de Cité Soleil, situé dans l’ouest de la capitale en bord de mer. Selon le CPD, la plupart des personnes tuées vendredi et samedi étaient âgées de plus de 60 ans, mais des jeunes qui ont essayé de s’interposer figurent également parmi les victimes.

Haïti pâtit depuis des dizaines d’années d’une instabilité politique chronique et d’une crise sécuritaire liée à la présence de gangs armés accusés de meurtres, d’enlèvements et de violences sexuelles à large échelle. La violence des gangs, déjà endémique dans ce pays des Caraïbes, s’aggrave depuis février, lorsque des groupes armés ont lancé des attaques coordonnées à Port-au-Prince pour renverser le Premier ministre de l’époque, Ariel Henry. Les violences incessantes ont provoqué le déplacement de plus de 700 000 personnes, pour moitié des enfants, à travers le pays, selon des chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour octobre.

L'humanité

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