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Justice

Mohamed Bazoum © Facebook Mohamed Bazoum

Niger : Première audience de Mohamed Bazoum

Le mercredi 28 août 2024, l’ex-président du Niger, Mohamed Bazoum, a été entendu par les gendarmes dans le cadre d’une enquête préliminaire, marquant un tournant décisif dans cette affaire. Cette audition survient au milieu de tensions politiques et judiciaires persistantes depuis le coup d’État du 26 juillet 2023. Bazoum continue de contester les accusations portées contre lui. 

Toutefois, l’évolution de l’enquête pourrait avoir des répercussions majeures sur l’avenir politique du Niger.

Une audition sous haute surveillance

Le président renversé Mohamed Bazoum a été interrogé par un groupe de trois gendarmes – un commandant, un capitaine et un adjudant – en présence de son avocat, le bâtonnier Moussa Coulibaly. Les autorités ont tenu cette audition dans la résidence surveillée de Bazoum, où il est détenu depuis le coup d’État. Une tentative d’audition précédente a échoué à cause de l’absence de la défense. Cet échec souligne la complexité et la sensibilité de la situation.

Accusations de haute trahison et de terrorisme

L’enquête concerne plusieurs accusations graves contre Bazoum, notamment la haute trahison, l’atteinte à la sûreté de l’État, et l’apologie du terrorisme. Certains observateurs ont vivement critiqué la décision de la Cour d’État de lever l’immunité présidentielle de Bazoum. Certains observateurs ont vivement critiqué cette décision, estimant que le dossier est insuffisant. Depuis plus d’un an, Bazoum et son épouse Hadiza sont en résidence surveillée. Cette situation a suscité des appels internationaux pour leur libération.

Tensions internes et pression internationale

La détention de Mohamed Bazoum a non seulement exacerbé les tensions internes au Niger, mais a également attiré l’attention de la communauté internationale. La CEDEAO et l’Union européenne ont exigé la libération de Bazoum et Hadiza, mais les autorités ont ignoré leurs appels. Cependant, leurs appels sont restés sans réponse. Parallèlement, des mouvements rebelles toubous ont intensifié la pression en exigeant la libération de l’ex-président. Cette demande ajoute une dimension supplémentaire à la crise politique actuelle.

Le contexte politique complexe

Depuis le coup d’État, le Niger traverse une période de turbulence politique. La décision de poursuivre Bazoum en justice est perçue par certains comme un moyen pour les nouvelles autorités de renforcer leur pouvoir. Elle est également vue comme une tentative de dissuader toute opposition. Les défis auxquels fait face le pays, y compris les tensions avec les groupes rebelles, compliquent la situation. Les difficultés économiques ajoutent une couche supplémentaire de complexité. Le général Tiani a mandaté les notables toubous, mais ils ont échoué à ramener la paix.

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