Ousmane Ba
Depuis l’entrée en vigueur de l’e-visa en Mauritanie le 5 janvier 2025, les réactions ne cessent de se multiplier. Parmi les premiers cas médiatisés, celui d’Ousmane Aboubackry Yacouba Ba, un Franco-Mauritanien installé en France depuis 34 ans, a particulièrement retenu l’attention.
Actuellement à Dakar, M. Ba a vu sa demande de visa refusée. Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, il exprime son incompréhension face à cette décision : « Je suis à Dakar et ai fait une demande de visa pour la Mauritanie, qui m’a été refusée sans explication. Certains disent que cela serait dû à mon supposé activisme dans des collectifs politiques, ce qui est archi-faux. La politique n’a jamais été ma tasse de thé. »
Exilé depuis plus de trois décennies, Ousmane Ba ne dispose plus de documents officiels prouvant sa nationalité mauritanienne. Malgré cela, il a toujours obtenu un visa dans le passé, le dernier datant de l’année dernière. Il affirme néanmoins respecter la décision des autorités tout en réitérant son amour pour son pays natal : « On peut me refuser un visa, mais personne ne pourra gommer l’amour que j’ai pour la Mauritanie, le pays où je suis né et où reposent mes parents. Je reformulerai une demande l’année prochaine, inch’Allah. »
Une vague de soutien
Cette affaire a suscité de nombreuses réactions, notamment celle de la députée Kadiata Malick Diallo. Défendant M. Ba, elle a rappelé :
« Ousmane Thierno Abou Yacouba Ba n’a aucun problème à prouver qu’il est mauritanien. La loi autorise la double nationalité. Il reste profondément Mauritanien, quelles que soient les nationalités qu’il possède. »
Une problématique plus large
Ce cas met en lumière les défis liés à la nouvelle politique d’e-visa et les difficultés rencontrées par une diaspora éloignée, mais toujours profondément attachée à la Mauritanie. Alors que l’objectif de l’e-visa est de moderniser les procédures, certains appellent à des ajustements pour éviter d’exclure des individus ayant des liens historiques et affectifs forts avec leur pays d’origine.
La Rédaction