Le Programme National d’Autonomisation des Femmes, présenté par la ministre de l’Action sociale, s’inscrit dans le cadre du programme présidentiel « Mon ambition pour la patrie » et ambitionne de créer plus de 10 000 opportunités de revenus tout en renforçant l’inclusion économique et sociale des femmes.
Lors du Conseil des ministres tenu mercredi 15 octobre sous la présidence de Son Excellence M. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, la ministre de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Famille, Mme Savia Mint N’Tahah, a présenté une communication relative au Programme National pour l’Autonomisation des Femmes.
Ce programme, inscrit dans le cadre de l’initiative présidentielle « Mon ambition pour la patrie », vise à convertir le soutien social en financements productifs et durables, générateurs d’emplois et de revenus pour les ménages, sur une période de trois ans. Selon la ministre, l’objectif est de créer plus de 10 000 opportunités de revenus et d’augmenter de 35 % l’accès des femmes aux financements productifs.
Mme Mint N’Tahah a rappelé que son département avait déjà mis en place un programme de soutien aux coopératives féminines entre 2019 et 2024. Cependant, malgré les projets financés, l’impact économique avait été limité en raison du faible accès au crédit et du manque de garanties, particulièrement dans les zones rurales.
Le nouveau programme entend corriger ces lacunes en associant soutien et rentabilité, en renforçant la coordination nationale avec les partenaires et en introduisant l’évaluation numérique des projets. Il prévoit de lier l’autonomisation économique au bien-être familial, tout en soutenant les projets performants pour les transformer en entreprises pérennes.
Le programme comprend plusieurs composantes clés :
1.Financement : allocation de financements ciblés pour les projets féminins de petite et moyenne taille, selon des critères transparents et équitables.
2.Formation et accompagnement : organisation de cycles continus en entrepreneuriat et gestion financière.
3.Forums nationaux : rencontres périodiques de concertation sur les politiques d’autonomisation.
4.Accès au foncier : partenariat avec les autorités compétentes pour faciliter l’attribution de terrains aux femmes.
5.Durabilité : appui aux projets performants afin d’assurer leur pérennité.
6.Suivi et évaluation : mise en place d’un mécanisme rigoureux de mesure de l’impact social et économique.
La première phase du programme bénéficie d’une enveloppe de 200 millions d’ouguiyas (MRO), avec un budget prévu pour atteindre 1,5 milliard MRO en 2026.
La ministre a également évoqué l’importance de l’enseignement préscolaire, notant que 45 000 enfants ont intégré le système entre 2022 et 2025, et qu’un personnel qualifié a été formé. Elle a cependant souligné que près de 200 000 enfants en âge de préscolarisation restent à inscrire, indiquant la nécessité de poursuivre les efforts dans ce domaine.
Selon Mme Mint N’Tahah, le programme national d’autonomisation des femmes représente une étape majeure dans la promotion de l’entrepreneuriat féminin, le renforcement de l’indépendance économique des femmes et la réduction des inégalités sociales à travers le pays.