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Diplomatie / Coopération

Travel Ban : l’Union africaine demande un dialogue constructif avec Washington

La Commission de l’Union africaine (CUA) a exprimé, vendredi, sa profonde préoccupation après la publication d’un nouveau décret migratoire du président américain Donald Trump. Sur les douze pays désormais visés par ces restrictions, sept font l’objet d’une interdiction totale d’entrée sur le sol américain : le Tchad, le Congo-Brazzaville, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, la Libye, la Somalie et le Soudan. Trois autres, le Burundi, la Sierra Leone et le Togo, subissent des limitations partielles.

Dans un communiqué officiel, la CUA reconnaît le droit souverain des États-Unis de protéger leurs frontières, tout en appelant à ce qu’il soit exercé de manière « équilibrée, fondée sur des preuves et respectueuse du partenariat historique entre l’Afrique et les États-Unis ».

L’institution panafricaine invite Washington à un dialogue constructif avec les pays concernés et propose sa médiation pour « renforcer la compréhension mutuelle », notamment sur les questions de sécurité ayant motivé la décision.

« L’Afrique et les États-Unis partagent un intérêt commun pour la paix, la prospérité et la coopération mondiale », souligne la Commission, qui appelle à une approche concertée pour traiter les enjeux sous-jacents.

Parmi les pays visés, le Tchad a vivement réagi. À compter du 9 juin, ses ressortissants seront interdits d’entrée aux États-Unis. En retour, le président Mahamat Idriss Déby Itno a annoncé, le 5 juin, la suspension de la délivrance de visas aux citoyens américains, invoquant le principe de réciprocité.

« Le Tchad n’a ni des avions à offrir, ni des milliards de dollars à donner, mais le Tchad a sa dignité et sa fierté », a déclaré le chef de l’État, en réponse symbolique à Washington.

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