Au moins 51 civils ont perdu la vie dans une attaque perpétrée dans la nuit de dimanche à lundi dans les villages de Zikke et Kimakpa, situés dans le district de Bassa, au nord du Nigeria. L’information, confirmée par des habitants et Amnesty International, relance l’inquiétude autour de l’escalade de la violence dans cette région instable du pays.
Cette tragédie survient à peine deux semaines après une autre série d’attaques dans le même État, ayant fait plus de 50 morts et entraîné le déplacement de près de 2 000 personnes. Selon plusieurs témoignages, les assaillants seraient des éleveurs lourdement armés, bien que la cause exacte de l’attaque n’ait pas encore été officiellement déterminée.
Amnesty International a dénoncé l’inaction des autorités face à des failles sécuritaires persistantes, appelant à une enquête immédiate. Des habitations auraient été incendiées et pillées, aggravant le traumatisme des survivants. « Aucune communauté ne mérite un tel carnage », a déploré un représentant local de la jeunesse, alors que les enterrements collectifs se poursuivent dans la douleur.
L’État du Plateau, situé dans la “ceinture centrale” du Nigeria, est régulièrement secoué par des tensions intercommunautaires opposant agriculteurs et éleveurs. Derrière ces violences, des enjeux profonds mêlant accès aux terres, rivalités ethniques et bouleversements climatiques.