Face aux récentes arrestations de militants et à la polémique autour de la députée Mariem Mint Cheikh, le gouvernement mauritanien s’est exprimé ce mercredi 9 avril à travers son porte-parole, El Hossein Ould Meddou, lors du point de presse hebdomadaire sur les travaux du Conseil des ministres.
Le ministre a déclaré que « la Mauritanie reste un pays ouvert, garant des libertés individuelles et collectives », soulignant que les indicateurs internationaux placent le pays en tête des classements arabes et africains en matière de liberté de la presse (33e mondial). Il a toutefois rappelé que « cet attachement aux libertés s’exerce dans le respect strict de la loi », évoquant la nécessité de lutter contre les discours de haine et les atteintes à la dignité sur les réseaux sociaux.
Cette déclaration intervient dans un climat tendu marqué par une vague d’arrestations visant des militants critiques du régime, dont Mohamed Meissara Samba de l’IRA, et l’ouverture d’une procédure de levée de l’immunité parlementaire contre la députée Mariem Mint Cheikh, auteure de propos virulents contre les plus hautes autorités du pays.
Le gouvernement appelle à la responsabilité dans l’expression publique, affirmant qu’aucune démocratie ne peut tolérer les outrages et l’incitation à la haine, tout en assurant que « l’État reste attaché à l’exercice des libertés dans un cadre régi par la loi ».