Le Tchad franchit une étape décisive dans son développement numérique avec l’octroi d’une licence d’exploitation à Starlink, le service Internet par satellite de SpaceX. Après plusieurs mois de négociations, le gouvernement tchadien a officialisé cette collaboration, ouvrant ainsi la voie à un accès Internet haut débit sur l’ensemble du territoire, y compris dans les zones les plus reculées.
Cette initiative, soutenue par le ministre des Télécommunications, Boukar Michel, vise à améliorer la connectivité dans un pays où l’accès à Internet reste limité et coûteux. Starlink devient ainsi le premier opérateur satellitaire autorisé à opérer au Tchad, offrant une alternative aux infrastructures télécoms locales souvent jugées insuffisantes.
Si cette avancée est saluée par de nombreux internautes, elle suscite également des inquiétudes parmi les opérateurs traditionnels, qui redoutent une concurrence accrue. L’Autorité de régulation des communications électroniques et postales (ARCEP) avait d’ailleurs organisé des discussions en janvier dernier pour anticiper l’arrivée de Starlink sur le marché.
Pour le gouvernement, l’objectif est clair : accélérer la transformation digitale du pays et renforcer l’inclusion numérique. L’accès à une connexion stable et rapide pourrait notamment bénéficier aux secteurs de l’éducation, de la santé et de l’économie numérique, ouvrant de nouvelles perspectives pour le développement du Tchad.
Avec cette licence, Starlink, le service Internet par satellite d’Elon Musk, poursuit progressivement son expansion en Afrique. L’entreprise est désormais officiellement présente dans au moins une quinzaine de pays du continent, dont le Zimbabwe, le Nigeria, le Mozambique, le Malawi, Madagascar, le Bénin, le Soudan du Sud, l’Eswatini, la Sierra Leone, le Rwanda, le Kenya, la Zambie, le Botswana, le Niger et le Ghana.