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Sécurité et Conflits

Drame des bipers au Liban : un avertissement pour l’Afrique

Le 22 septembre dernier, le Liban a été frappé par une attaque technologique d’une ampleur sans précédent. Des bipers AR924, utilisés par des membres du Hezbollah mais aussi par de nombreux civils, ont explosé simultanément, faisant 12 victimes, dont une fillette de 10 ans, et des milliers de blessés graves. Cet événement tragique soulève des questions cruciales pour l’Afrique sur la sécurité technologique et l’influence des puissances occidentales.

L’attaque, attribuée à Israël, a ciblé le Hezbollah, un parti politique libanais considéré une organisation terroriste par une poignée de 12 pays, dont les États-Unis et Israël. Ces derniers, sous prétexte de lutte contre le terrorisme, ont ciblé une infrastructure largement civile, utilisant des explosifs placés dans des dispositifs couramment utilisés dans le secteur de la santé, les bipers. Cette attaque a pris pour cible des personnes innocentes, et montre à suffisance une nouvelle fois les dérives de l’usage de la technologie pour perpétrer des crimes de guerre.

Fait troublant, les États-Unis étaient parfaitement au courant de cette attaque à venir. Le 29 août, tout le personnel médical de l’hôpital de l’Université Américaine de Beyrouth avait vu ses bipers remplacés, les épargnant ainsi du carnage. Ce détail révèle une coordination tacite entre les puissances occidentales, et renforce l’idée que ces acteurs internationaux jouent un rôle trouble dans les conflits armés en dehors de leurs frontières.

Leçon 1 : l’Afrique doit s’interroger sur ses choix technologiques

Cette attaque au Liban n’est pas sans répercussions pour l’Afrique. Elle révèle la dangerosité intrinsèque des chaînes d’approvisionnement technologique mondialisées, souvent dominées par les États-Unis et leurs alliés. 

En Afrique, les États doivent se poser une question fondamentale : peut-on encore faire confiance à des équipements technologiques, qu’ils soient destinés à des usages militaires, sanitaires ou même de la vie courante, provenant de ces puissances ?

Comme le souligne le cas du Mali, qui a vu l’annulation de la livraison d’un avion militaire équipé d’un transpondeur américain, les États africains restent vulnérables aux sanctions et manipulations des puissances occidentales. Les technologies achetées aux États-Unis ou en Europe sont parfois utilisées comme des leviers de pression géopolitique, paralysant les pays africains lorsque ces derniers refusent de se conformer aux volontés de l’Occident.

Leçon 2 : la souveraineté technologique africaine est une nécessité urgente

L’incident libanais montre également que la technologie peut être transformée en arme. Si aujourd’hui ce sont des bipers, demain, ce pourraient être des téléphones, des ordinateurs, voire des voitures connectées, tous pouvant être piratés ou modifiés pour servir des intérêts étrangers. Cette prise de conscience impose aux États africains de réévaluer leurs politiques d’achat et de consommation de technologies.

L’Afrique regorge de ressources naturelles nécessaires à la fabrication de technologies avancées. Le continent possède des matières premières telles que l’or, le cuivre, le lithium, et les terres rares, essentielles à la production de dispositifs électroniques. Il est donc impératif que les pays africains s’unissent pour créer leurs propres industries technologiques et ainsi éviter la dépendance à l’égard des fournisseurs occidentaux, qui peuvent à tout moment utiliser ces biens comme des outils de pression.

Un appel à l’unité et à l’industrialisation

Cet incident doit être aussi un signal d’alarme pour les gouvernements africains. Les puissances qui dominent le commerce mondial ne sont pas toujours de bons partenaires. Il est essentiel de développer des industries locales capables de produire des équipements technologiques de qualité, tout en assurant leur sécurité. Cela passe par la création de téléphones, d’ordinateurs, et même d’équipements militaires, sur le sol africain, en utilisant les richesses du continent.

L’attaque au bipeur au Liban est également un signal pour l’Afrique de prendre en main son destin technologique. Le développement d’une industrie technologique souveraine est la clé pour protéger les États africains des manipulations et des crimes de guerre perpétrés avec des outils venus de l’extérieur. La voie vers une Afrique souveraine et industrialisée est à portée de main, et elle passe par l’indépendance technologique.

Il est temps de prendre conscience que ce qui se passe à l’autre bout du monde peut un jour se reproduire sur notre continent. Il est donc temps de se lever contre l’impérialisme technologique pour une Afrique souveraine et industrialisée !

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