Opinion

Opinion

Selma Fall, tiktokeuse mauritanienne.@photo/capture_vidéo

Selma Fall, « La plupart des manifestants sont des étrangers »

• Par: TRUST Magazine
• mercredi 07 juin 2023

Selma Fall, qui a fait jaser l’année dernière après le kidnapping de sa fille par son ex-mari, le français Maxime, n’a pas encore fini de divertir la toile.

~“propos”~

La déclaration de la tiktokeuse mauritanienne, Selma Fall sur les manifestations de protestation contre le meurtre de Oumar Diop dans un commissariat de police à Nouakchott, a provoqué la risée et la colère de la communauté noire de Mauritanie. 

En effet, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, la tiktokeuse dénonce, « le pillage et le vandalisme des biens-publics », tout en indiquant que « la plupart des manifestants sont des étrangers ». 

Bien que la condamnation soit logique, mais qualifier les manifestants « des étrangers », est “absurde” pour la communauté noire de Mauritanie. Certains n’ont pas hésité à qualifier la tiktokeuse de “complexée” et “d’hypocrite”, etc. 

~“excuses”~

Dans une nouvelle vidéo, la tiktokeuse est revenue clarifier sa déclaration, affirmant qu’elle s’adressait bien aux « étrangers, au sens propre du terme », résidents en Mauritanie, « venus chercher leur pain quotidien » et qui ne devraient pas « se mêler aux problèmes sociaux-politique du pays ». 

La maman de Vadilla, a présenté ses excuses à la communauté noire de Mauritanie dont elle dit « être fière d’appartenir » et a lancé une cagnotte pour venir en aide aux familles des défunts Oumar DIOP et Mohamed Lemine Ould Samba. 

~“étrangers”~

Un mouvement populaire a eu lieu à la fin du mois de mai en Mauritanie suite à l’arrestation suivie de meurtre d’un jeune négro-mauritanien à Nouakchott dans la nuit du dimanche à lundi 29 mai 2023. C’est incident à provoquer plusieurs manifestations de protestation dans la capitale, Nouakchott et dans plusieurs villes du pays, à Boghé sud-est, un manifestant a été tué et à Zoueratt au nord, plusieurs personnes ont été arrêtées dont 14 étrangers d’origines d’Afrique subsaharienne, selon les autorités mauritaniennes, qui les ont expulsés du pays. 

En Mauritanie, “désigner les manifestants « des étrangers », est une réthorique que le régime emploi à chaque fois que la communauté négro-mauritanienne s’exprime”, selon des militants mauritaniens, qui indiquent, par ailleurs, « qu’aucun étranger n’ose prendre part à une manifestation citoyenne en Mauritanie. » 

~“réactions et condamnations”~

Des artistes, militants, activistes, journalistes, députés, hommes politiques, acteurs de la société civile et écrivains négro-mauritaniens ont réagi vivement en condamnant fermement le meurtre de Oumar Diop. Quant aux élites noires proches du pouvoir, certaines ont fait des communiqués laconiques déplorant la mort du jeune homme. 

Pour rappel, les autorités mauritaniennes avaient interrompu l'émission de l'internet mobile durant une semaine pour faire face à cette révolte populaire. 

La Rédaction